Film : La fille du RER
Le film tourne autour d'une histoire qui a fait scandale il y a quelques années : une jeune fille, Jeanne, prétend qu'elle s'est faite agresser dans le RER.
Ses agresseurs l'auraient prises pour une juive, et lui auraient dessiné des croix gammées sur le ventre, coupé les cheveux, et entaillé les bras et le visage avec un couteau.
Les médias se sont emparés de cette histoire prometteuse : agression à caractère anti-sémite.
Jeanne avait menti. Elle s'était mutilée toute seule. Elle le révèle quelques jours après l'aggression.
Le film raconte l'histoire de cette jeune fille chercheuse d'emploi, qui vit chez sa mère en banlieue.
On découvre son quotidien, où les petits plaisirs ont du mal à faire le poids face aux désillusions d'une recherche d'emploi stérile. Sa mère, Catherine Deneuve, s'inquiète pour elle. On la voit rechercher des offres pour elle, lui donner des conseils qui ressemblent à s'y méprendre à des critiques.
Jeanne est coincée dans ce pavillon de banlieue. Faute de finance, elle ne partira pas en vacances cette année. Elle est entièrement soumise à sa recherche d'emploi.
Le mensonge est le remède à cette soumission, son "côté rebelle". A son ami, elle prétend travailler dans le cabinet d'avocat où elle a vécu un entretien très froid et intimidant. C'est toujours plus glorieux que de dire qu'elle cherche du boulot sans en trouver.
Se rapprochant de ce gars, elle se ment à elle même, en fermant les yeux sur un emploi louche.
Quand son petit nid d'espoir se casse violemment la gueule, elle va chercher du réconfort là où elle pense en trouver. Dans le rôle de victime.
Une des forces du film, c'est qu'il ne juge pas Jeanne.
On vit pleinement sa situation précaire dans laquelle le mensonge apparait comme un réconfort, comme un paradis artificiel. Comme une astuce pour se sortir d'une situation peu enviable.
Une astuce qui emmène dans une situation encore moins enviable.
En prennant du recul sur l'affaire, le film montre la responsabilité des médias dans cette affaire.
A la base, il y a juste un bobard. Les médias ne se posent pas de question et matraquent l'auditoire avec cette affaire. Retentissement énorme, même le président y va de son soutien.
Ah ces chercheurs d'emploi, quel bordel ils nous fouttent pas.
Ses agresseurs l'auraient prises pour une juive, et lui auraient dessiné des croix gammées sur le ventre, coupé les cheveux, et entaillé les bras et le visage avec un couteau.
Les médias se sont emparés de cette histoire prometteuse : agression à caractère anti-sémite.
Jeanne avait menti. Elle s'était mutilée toute seule. Elle le révèle quelques jours après l'aggression.
Le film raconte l'histoire de cette jeune fille chercheuse d'emploi, qui vit chez sa mère en banlieue.
On découvre son quotidien, où les petits plaisirs ont du mal à faire le poids face aux désillusions d'une recherche d'emploi stérile. Sa mère, Catherine Deneuve, s'inquiète pour elle. On la voit rechercher des offres pour elle, lui donner des conseils qui ressemblent à s'y méprendre à des critiques.
Jeanne est coincée dans ce pavillon de banlieue. Faute de finance, elle ne partira pas en vacances cette année. Elle est entièrement soumise à sa recherche d'emploi.
Le mensonge est le remède à cette soumission, son "côté rebelle". A son ami, elle prétend travailler dans le cabinet d'avocat où elle a vécu un entretien très froid et intimidant. C'est toujours plus glorieux que de dire qu'elle cherche du boulot sans en trouver.
Se rapprochant de ce gars, elle se ment à elle même, en fermant les yeux sur un emploi louche.
Quand son petit nid d'espoir se casse violemment la gueule, elle va chercher du réconfort là où elle pense en trouver. Dans le rôle de victime.
Une des forces du film, c'est qu'il ne juge pas Jeanne.
On vit pleinement sa situation précaire dans laquelle le mensonge apparait comme un réconfort, comme un paradis artificiel. Comme une astuce pour se sortir d'une situation peu enviable.
Une astuce qui emmène dans une situation encore moins enviable.
En prennant du recul sur l'affaire, le film montre la responsabilité des médias dans cette affaire.
A la base, il y a juste un bobard. Les médias ne se posent pas de question et matraquent l'auditoire avec cette affaire. Retentissement énorme, même le président y va de son soutien.
Ah ces chercheurs d'emploi, quel bordel ils nous fouttent pas.